Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

25/02/2008

Le développement agro sylvicole

Le sahel et la désertification

La sous région sahélienne correspond à une bande de terre qui borde l'extrême frange du Sahara. C'est un espace allant du Tchad au Cap-Vert et couvrant une superficie de 5,4 millions de Km2 pour une population supérieure à 50 milions d'habitants.

e28a97fc33b914a4c3f4f1cd391d1d7c.jpg
Le Sahel est une zone de transition entre le Nord aride et la forêt tropicale verdoyante qui longe le littoral. Le couvert végétal y est composé de buissons, d'herbes et d'arbres qui deviennent de plus en plus denses au fur et à mesure qu'on descend vers le sud. Aujourd'hui, le terme ''Sahel'' s'applique autant à une zone agro climatique qu'à une entité géopolitique.

Pesant de manière majeure sur l’évolution du climat, de la végétation, du potentiel hydrique et donc sur l’avenir des ressources naturelles disponibles pour les populations des régions sahéliennes, la désertification est un phénomène déterminant pour cette région du monde. La désertification désigne la dégradation des terres dans des zones arides, semi-arides et arides semi-humides.

source : http://www.planete-urgence.org/climat-et-developpement/de...

Les forêts africaines, clés de l'équilibre du climat mondial

Les forêts africaines sont appelées à jouer un rôle essentiel et vital dans le maintien des équilibres de l'écosystème. Lors du dernier sommet Europe-Afrique tenu à Lisbonne, les responsabilités des uns et des autres ont été dégagées. Dans un rapport, Greenpeace affirme que les forêts tropicales humides intactes d'Afrique régulent le régime des précipitations de la région. Elles font également office de frein à l'accélération des changements climatiques.
*********************************************************************************************

source : http://www.infosdelaplanete.org/3437/les-forets-africaine...

a0fa72ea351717be1312955804a6764d.jpg
Les forêts renferment la moitié du stock de carbone terrestre du monde. Elles stockent globalement 40 fois la quantité de carbone émise chaque année par l'utilisation des combustibles fossiles et la production de ciment. La République démocratique du Congo (RDC) à elle seule détient 8 % du carbone terrestre stocké dans la matière forestière vivante, soit le quatrième stock national de carbone forestier du monde. On estime que les forêts de RDC représentent 60 % de forêts encore sur pied de la région, c'est à dire davantage que n'importe quel autre pays d'Afrique.

Conséquences de la déforestation

La déforestation entraîne l'émission de carbone dans l'atmosphère, sous forme de dioxyde de carbone (CO2), lequel contribue aux changements climatiques, Les émissions mondiales générées par la déforestation, des forêts tropicales principalement, représentent chaque année environ 20 % des émissions totales de gaz à effet de serre induites par les activités humaines, soit plus que celles produites par l'ensemble du secteur des transports. En Afrique centrale, les émissions cumulées liées à la déforestation, entre 1950 et 2000, ont été bien plus conséquentes (plus de 50 fois dans le cas de la RDC) que celles issues de l'utilisation des combustibles fossiles, Lorsque les forêts sont complètement détruites - pour l'agriculture ou les pâturages par exemple - jusqu'à la moitié du carbone qu'elles contenaient peut avoir été émis dans l'atmosphère.

L'exploitation forestière sélective, telle qu'elle est généralement pratiquée en Afrique centrale, a aussi un impact très significatif sur les émissions de carbone. L'exploitation forestière s'étend rapidement en Afrique centrale, où plus de 30 % des forêts sont déjà incluses dans des concessions forestières. Des études récentes révèlent une accélération du rythme de construction de pistes d'exploitation forestière. La densité des routes forestières est la plus élevée au Cameroun et en Guinée équatoriale, et l'exploitation forestière a progressé à l'intérieur du Gabon au cours de ces dernières décennies. La RDC a quant à elle aujourd'hui le plus faible taux de pistes d'exploitation de tous les pays d'Afrique centrale, mais c'est la nouvelle frontière de l'expansion de l'exploitation forestière .

La RDC occupe actuellement la 21ème place sur la liste des pays émetteurs de CO2, presque uniquement à cause de la conversion des terres forestières pour un autre usage du sol et suite à l'exploitation du bois, Le pays produit plus d'émissions de gaz à effet de serre que la Belgique, la Finlande, la Grèce, l'Irlande, l'Espagne, la Suisse ou les Pays-Bas.

Selon les prévisions relatives à la diminution du couvert forestier en Afrique centrale, la RDC risque de perdre plus de 40 % de ses forêts d'ici 2050, La région située au nord du fleuve Congo serait alors totalement déboisée, de même que les zones proches des routes et cours d'eaux navigables. Au Gabon, près de la moitié des forêts sont aujourd'hui sous concessions, et l'on risque d'atteindre le taux de 75 % dans les 10 ans à venir, en l'absence de mécanismes de protection12. On estime que la déforesta­tion en Afrique centrale va libérer au total entre 31,1 et 34,4 milliards de tonnes de CO2, soit environ l'équivalent de cinq ans d'émissions mondiales de CO2 dues au seul secteur des transports.

Les forêts : un tampon vital

Le récent rapport Bilan 2007 des changements climatiques du Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat (GIEC) a conclu que le changement climatique, en interaction avec des facteurs d'origine humaine tels que la déforestation et les feux de forêts, est une menace pour les écosystèmes africains , Les changements climatiques en Afrique vont aggraver les pénuries d'eau existantes pour certains pays. On prévoit aussi une augmentation de la fréquence des épisodes climatiques extrêmes comme les sécheresses et les inondations.

Les forêts sont importantes pour le climat, non seulement en termes d'émissions de carbone, mais également en termes de précipitations. L'effet de la déforestation sur les précipitations est particulièrement marqué en Afrique, puisque 75 à 95 % des précipitations dans le Bassin du Congo proviennent de l'évapotranspiration. L'exploitation de vastes concessions forestières peut donc affecter les précipitations dans les régions forestières environnantes. Les modèles démontrent que la déforestation induirait une tendance générale à l'assèchement en Afrique avec une augmentation des précipitations dans certaines régions, et une réduction des précipitations allant jusqu'à 40 % dans d'autres; tout cela accompagné d'une augmentation des vagues de chaleur dans certaines régions.

Selon une étude récente, les impacts locaux de la déforestation, au moins durant la première partie de ce siècle, seront plus dévastateurs pour l'Afrique tropicale que les impacts directs liés aux changements climatiques. Ses auteurs concluent que la protection de la végétation à l'échelle nationale peut entraÎner directement une réduction des implications négatives d'un futur changement climatique en Afrique .

A l'échelle mondiale, un lien étroit a été découvert entre les précipitations dans le Bassin du Congo et les modèles de circulation atmosphérique dans l'Atlantique Nord durant l'hiver et le printemps. Le Bassin du Congo représente ainsi la troisième plus grande région de convection profonde de la planète, après le Pacifique Ouest et l'Amazonie. On connaît cependant moins de choses sur les processus climatiques au Congo que pour les autres régions. C'est pourquoi il est fort possible que la déforestation en RDC puisse, selon des mécanismes qui ne sont pas encore décrits, affecter les précipitations au niveau tant local et régional qu'à l'autre bout de la planète.

Il n'y a pas que la déforestation, stricto sensu, qui libère du carbone stocké dans les forêts dans l'atmosphère: les émissions liées à la dégradation des forêts sont également importantes. Actuellement, les chiffres utilisés par le GIEC ne prennent pas en compte les émissions résultant de la fragmentation et de la dégradation de vastes zones.

Les forêts sont importantes pour le climat, non seulement en termes d'émissions de carbone, mais également en termes de précipitations, L'effet de la déforestation sur les précipitations est particulièrement marqué en Afrique, puisque 75 à 95 % des précipitations dans le Bassin du Congo proviennent de l'évapotranspiration, L'exploitation de vastes concessions forestières peut donc affecter les précipitations dans les régions forestières environnantes.

Les modèles démontrent que la déforestation induirait une tendance générale à l'assèchement en Afrique avec une augmentation des précipitations dans certaines régions, et une réduction des précipitations allant jusqu'à 40 % dans d'autres; tout cela accompagné d'une augmentation des vagues de chaleur dans certaines régions18, Selon une étude récente, les impacts locaux de la déforestation, au moins durant la première partie de ce siècle, seront plus dévastateurs pour l'Afrique tropicale que les impacts directs liés aux changements climatiques, Ses auteurs concluent que la protection de la végétation à l'échelle nationale peut entraÎner directement une réduction des implications négatives d'un futur changement climatique en Afrique .

A l'échelle mondiale, un lien étroit a été découvert entre les précipitations dans le Bassin du Congo et les modèles de circulation atmosphérique dans l'Atlantique Nord durant l'hiver et le printemps. Le Bassin du Congo représente ainsi la troisième plus grande région de convection profonde de la planète, après le Pacifique Ouest et l'Amazonie. On connaît cependant moins de choses sur les processus climatiques au Congo que pour les autres régions. C'est pourquoi il est fort possible que la déforestation en RDC puisse, selon des mécanismes qui ne sont pas encore décrits, affecter les précipitations au niveau tant local et régional qu'à l'autre bout de la planète.

Fonds de stabilisation
Dans leur déclaration pour les négociations climatiques des Nations unies à Bali (COP/MOP décembre 2007), les pays du Bassin du Congo demandent que la déforestation et la dégradation des forêts soient prises en compte dans un futur mécanisme de réduction des émissions de la déforestation et de la dégradation. Les pays de la Commission des forêts d'Afrique centrale (COMIFAC) demandent également un mécanisme complémentaire - un fonds de stabilisation - pour récompenser les efforts de la gestion durable de leurs forêts.

Greenpeace demande à toutes les Parties de faire de la fin des émissions liées à la déforestation en zone tropicale un élément central de la prochaine phase du Protocole de Kyoto (post-2012) sur le changement climatique. Lors de la conférence des parties (Cap), à Bali, en Indonésie, Greenpeace présente sa proposition pour un mécanisme de financement international visant à mettre un terme à ces émissions. Cette proposition prend en compte l'ensemble des pays concernés, qu'ils présentent des taux de déforestation historiquement élevés ou, comme c'est le cas pour la RDC, possèdent de larges forêts intactes et des taux de déforestation faibles.

La proposition de Greenpeace est adaptable aux différentes réalités des pays en développement, évite les pièges des approches basées sur le marché, comptabilise les émissions au niveau national, règle le problème de l'incertitude et de la permanence, assure l'intégrité environnementale du Protocole de Kyoto, et contribue à la réalisation de l'objectif ultime de la convention cadre des Nations Unies sur les changements climatiques (UNFCCC).

Greenpeace soutient les pratiques d'exploitation écologiquement et socialement responsables, mais s'oppose à ce que ces pratiques bénéficient des financements internationaux évoqués ci-dessus, car ces opérations sont, in fine, considérablement émettrices de gaz à effets de serre et il serait pervers de les financer - et donc d'encourager la dégradation de forêts intactes - dans le cadre d'un fonds carbone.

En outre, il est évident que les efforts visant à réduire les émissions liées à la déforestation doivent se superposer à des objectifs ambitieux de réduction d'émissions fixés aux pays de l'Annexe 1 du protocole de Kyoto, et en aucun cas fournir une excuse aux pays riches pour réduire leurs efforts domestiques.

Des initiatives sont nécessaires avant 2012 pour améliorer la gouvernance et augmenter les capacités du secteur forestier africain, développer des alternatives aux pratiques forestières destructrices, renforcer et étendre les pro­grammes de conservation forestière. De tels efforts doivent donner priorité aux actions qui produisent des bénéfices gagnants-gagnants, autant pour le climat, pour la biodiversité que pour les populations locales.

22/02/2008

L’aéroport de Nantes fait décoller le débat

12/ 02/2008

«Sous réserve que cet aéroport soit de haute qualité environnementale…» C’est ainsi que le ministère de l’Ecologie défend le projet de nouvel aéroport international Grand Ouest Notre-Dame-des-Landes, au nord de Nantes, dont le décret de déclaration d’utilité publique a été publié dimanche. Quelques mois après un Grenelle de l’environnement qui prévoyait de réévaluer les projets en fonction de leur impact sur le climat et la biodiversité, le ministère tenait hier à relativiser : «Ce n’est pas un nouvel aéroport, c’est un transfert puisqu’il remplace l’actuel.» Fin janvier, le secrétaire d’Etat aux Transports précisait : «Ce sera vraisemblablement le dernier aéroport en France métropolitaine.»

Pour les régions concernées, Nantes et Rennes notamment, l’enjeu est d’importance. «Il faut que ce soit un projet exemplaire, assure le maire socialiste de Nantes, Jean-Marc Ayrault, qui y voit un hub (plate-forme aéroportuaire) nécessaire au développement de la région. Nous avons déjà mis en place des règles très précises pour éviter l’urbanisation anarchique. Et il faut impérativement que la desserte en tram-train vers Nantes soit réalisée en même temps que l’aéroport.» Autre intérêt selon lui : régler les problèmes de sécurité et de bruit liés au survol de la ville pour rallier l’actuel aéroport. Patrick Rimbert, vice-président de la communauté d’agglomération, insiste lui sur l’aspect économique : «Le développement du Grand Ouest est une réalité, en terme de population comme d’activité. Il faut anticiper les évolutions de trafic, explique-t-il. D’où l’intérêt d’un aéroport à l’échelle européenne, lisible.» Ces arguments ne convainquent pas les Verts, alliés au PS à Nantes: «Les prévisions de saturation sont très discutables, assure l’élu nantais Jean-Philippe Magnen. Et la possibilité de modifier l’actuel aéroport, pour répondre aux problèmes liés au survol, n’a pas été expertisée sérieusement.» Quant à l’association Acipa, qui lutte contre l’aéroport, elle s’inquiète de l’impact sur les terres rurales et agricoles autour du site. «On ne se bat pas comme des riverains, précise Dominique Fresneau, président d’Acipa. On est contre un projet qui n’a pas d’utilité. C’est une question de choix de développement : le Grenelle devait favoriser le train par rapport à l’avion.»

Autre question : le financement. Le projet seul devrait coûter 581 millions d’euros, deux milliards en incluant les dessertes mais les modalités du financement restent à définir. «Il faudra que l’Etat prenne ses responsabilités», avertit Ayrault.

En attendant le premier décollage, prévu pour 2015, l’Acipa va continuer la «résistance» via des recours juridiques et des manifestations. «Contournement routier de Strasbourg, aéroport de Nantes…,énumère Arnaud Gossement, de France Nature Environnement, on a l’impression que le gouvernement accélère la finalisation de certaines infrastructures, avant la mise en place des nouvelles règles de gouvernance issues du Grenelle.»

source : http://www.liberation.fr/actualite/economie_terre/309498....

19/02/2008

Photos, dessins d'enfants, peinture, découpages... sur le thème de l'arbre.

Toutes vos oeuvres sont les bienvenues sur ce blog
afin d'illustrer articles et documentations,
précisez bien votre © si vous souhaitez qu'il soit cité
(attention les documents doivent être libres de droits)
et adressez-nous vos photos en format jpg.
sur desmecsbien@free.fr
f223c9f236930df899559b4c7a50238a.jpg
A tout de suite...

10:57 Publié dans Blog | Tags : environnement | Lien permanent | Commentaires (0)

Climat : l'Europe dévoile son plan

cc375bf08eed0423ab810561a5e5d326.pngEn mars 2007, les dirigeants européens se sont engagés à réduire les émissions de gaz à effet de serre de l'UE de 20% d'ici 2020. La Commission a présenté son plan pour y parvenir, après des mois de négociations avec les Etats. En prenant la présidence de l'Union au 1er juillet 2008, la France aura une responsabilité dans l'application de ces mesures, qui doivent impérativement être adoptées avant la conférence mondiale de Copenhague sur le climat en 2009.

Pour parvenir à respecter son engagement de réduire ses émissions de GES, d'ici 2020, de 20% par rapport à 1990, l'UE a dévoilé son plan : renforcer le marché européen des crédits carbone, parvenir à 10% de biocarburants dans les transports et atteindre 20% d 'énergies renouvelables dans la part totale de la consommation d'énergie. Le président de la Commission a indiqué que le montant annuel pour mettre en œuvre ce plan serait limité à 0,5% du PIB européen, soit 60 milliards d'euros. " Ce qui correspond à environ 3 euros par semaine et par personne dans l'UE ", a ajouté le président de la Commission européenne, José Manuel Barroso. La répartition des efforts de réduction est fixée en fonction de la prospérité de chaque pays, pour ne pas freiner le développement économique des nouveaux Etats membres, par ailleurs très dépendants des énergies fossiles. La Bulgarie et la Roumanie seront ainsi autorisées à augmenter de 20 % leurs émissions de gaz à effet de serre d'ici à 2020, tandis que les plus riches devront les réduire de 15 % à 20 %. Ainsi, la France et l'Allemagne devront réduire leurs émissions de 14% d'ici 2020, le Danemark de 20%, la Belgique de 15% et la Suède de 17%. Les pays qui ont les plus faibles PIB pourraient ainsi accroître leurs émissions jusqu'à 20%, en prenant l'année 2005 comme référence. A l'inverse aucun pays ne sera contraint de diminuer de plus de 20% ses émissions par rapport à 2005.

Première mesure significative, l'UE va durcir le fonctionnement de son système d'échange de quotas d'émissions de GES afin de donner un prix significatif au carbone. La part des quotas alloués gratuitement (90% actuellement) doit progressivement diminuer pour qu'ils soient mis aux enchères à partir de 2013. Au moins deux tiers de l'ensemble des permis seraient ainsi concernés, tandis que de nouveaux secteurs d'activité (industries de l'aluminium, producteurs d'ammoniaque et secteur aérien), jusqu'ici exclus du marché, vont être soumis aux quotas de CO2. Le secteur de l'électricité, responsable de la plus grande partie des émissions de l'UE devra payer la totalité de ses quotas à compter de 2013. Le texte prévoit toutefois un assouplissement pour " les secteurs particulièrement vulnérables à la concurrence des producteurs établis dans des pays qui ne sont pas soumis à des contraintes carbone comparables ", précise la Commission. Les recettes générées par le marché carbone, estimées à 50 milliards d'euros par an en 2020, seront ensuite versées aux États membres pour des investissements dans les écotechnologies (énergies renouvelables, capture et stockage du carbone, R&D). Une part sera également affectée à l'adaptation des pays en développement au changement climatique.

Campagne contre les biocarburants

Autre pilier du " paquet énergétique " européen, l'objectif sur la part des énergies renouvelables dans la consommation totale d'énergie reste fixée en moyenne à 20% , alors qu'elle est seulement de 8,5% actuellement. Des efforts significatifs d'investissement sont exigés : la France devra ainsi passer de 10,3% en 2005 à 23% en 2020, l'Allemagne de 5,8% à 18%, la Suède de 39,8% à 49%, la Pologne de 7,2% à 15% et le Royaume-Uni de 1,3% à 15%. Troisième mesure contraignante : un objectif de 10% de biocarburants d'ici 2020 dans le secteur des transports, pourcentage identique cette fois pour tous États membres. Sur ce point, la Commission assure avoir retenu des " critères visant à garantir leur durabilité ", ce que contestent vivement les ONG. Les Amis de la Terre font campagne pour demander la suppression de cet objectif, " vu les problèmes écologiques et sociaux qu'il entraîne " et demandent que la priorité politique et économique soit " mise sur de grandes réformes structurelles de nos transports ". L'ONG s'appuie sur un rapport officiel de la Commission dont elle a eu connaissance, particulièrement critique sur l'efficacité des biocarburants à réduire les émissions de GES. Le rapport explique notamment que " l'utilisation d'engrais azotés a une incidence importante sur les émissions de gaz à effet de serre et que le changement de vocation des terres pouvait potentiellement relâcher suffisamment de gaz à effet de serre pour annihiler les gains des agrocarburants de l'UE ".

Alors que le texte européen est d'ores et déjà critiqué par les industriels, qui mettent en avant une " atteinte à leur compétitivité ", il fait l'objet d'un accueil mitigé parmi les ONG. Pour le WWF, " ce sont des avancées significatives. On peut toutefois regretter que plusieurs secteurs pour lesquels la concurrence internationale n'est objectivement pas un problème - comme l'aviation - aient réussi, après un intense lobby, soutenu par certains gouvernements, à éviter une mise aux enchères de tous leurs quotas. C'est un cadeau financier pour ces secteurs, et un manque à gagner pour le soutien de politiques climatiques en Europe et dans les pays en développement ", déplore l'ONG. Le Réseau Action Climat France (RAC) estime par ailleurs que l'objectif français est très en deça de ses engagements, qui ont fixé une réduction de 75% des émissions nationales d'ici 2050. Il " appelle donc la France à ne pas se contenter de l'objectif proposé par la Commission mais à exploiter le fort potentiel dont elle dispose pour atteindre une réduction d'au minimum 30% de ses émissions d'ici 2020 ".
La fédération France Nature Environnement partage de son côté les critiques des Amis de la Terre sur les biocarburants. " La seule valorisation efficace des agrocarburants est l'huile brute produite et utilisée à la ferme, indique Lionel Vilain, responsable du dossier agrocarburants à FNE. Pour le reste, nous regrettons que la Commission ne tienne pas compte des récents rapports qui remettent en cause le bilan environnement des agrocarburants ".

Reste désormais à la Commission une lourde tâche : négocier l'application de son plan par chaque Etat membre. Des compromis doivent être trouvés entre des intérêts divergents et contradictoires d'ici la fin 2008. En prenant la présidence de l'UE au second semestre, la France aura également un rôle important à jouer pour la crédibilité européenne en matière de climat, avant les négociations internationales de 2009 sur l'après-Kyoto.


Véronique Smée
Mis en ligne le : 24/01/2008 source : http://www.novethic.fr/novethic/site/article/index.jsp?id...