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24/09/2008

Montrez votre amour de la forêt !

Vous êtes près d’un demi million à avoir visionné la vidéo Forest Love… et déjà 90 000 à avoir signé la pétition pour demander à l’Union européenne de réglementer le commerce de bois.

Mais quand il s’agit de protéger les forêts et de lutter contre la déforestation illégale, la Commission européenne traîne encore les pieds ! En effet, le vote qui doit déterminer si l’Europe sera dotée à l’avenir d’une réglementation sur le commerce de bois est sans cesse repoussé.

Puisque la Commission européenne ne semble pas voir la protection des forêts comme une priorité, nous avons besoin de vous pour les convaincre de lutter contre la déforestation ;
Nous devons récolter 100 000 signatures d’ici le 23 septembre.
Aidez-nous à atteindre cet objectif !

Rendez vous sur :
http://www.greenpeace.org/france/getinvolved/act/urgent-p...

Source : greenpeace.

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03/04/2008

C'est quoi un puits de carbone ?

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Une forêt en croissance constitue un puits de carbone, car la quantité de gaz carbonique (CO2) absorbée lors de la photosynthèse par les arbres en train de pousser est plus grande que la quantité de CO2 libérée lors de leur respiration et de la décomposition des arbres morts. Lorsque la majorité des arbres a fini sa croissance, l’équilibre est atteint et le bilan en CO2 est nul. La forêt n’est plus un puits de carbone. C’est pourquoi, seuls les projets de reforestation, et non les forêts naturelles, sont considérés comme des puits de carbone dans les négociations internationales. Lorsque les forêts sont coupées et converties en ranchs pour bétail et en pâturages, ces terres fixent moins de carbone chaque année, génèrent des gaz à effet de serre (GES) et sont moins tolérants aux risques de sécheresse. Selon les experts de l’ONU, la déforestation des forêts tropicales libère chaque année dans l’atmosphère 1 à 2 milliard de tonnes de CO2 stocké dans le bois et les sols, soit 20% des émissions mondiales de ce GES. (copyright www.cite-sciences.fr|fr])

Savez-vous OU planter les arbres ?

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À part quelques sceptiques, tout le monde s’entend sur le fait que la planète se réchauffe. Et tout le monde sait que les arbres sont nécessaires pour contrer ce réchauffement parce qu’ils absorbent le dioxide de carbone. Attention ! Ce n’est pas si simple, rétorquent des experts du climat de la France et des États-Unis. Tout dépend de l’endroit où on plante ces arbres !


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source : http://www.sciencepresse.qc.ca/node/15493

Il ne s’agit plus seulement de planter des arbres mais il faut savoir où. Si on les plante dans les Tropiques, l’effet est salutaire. Les forêtes tropicales ont un effet important de refroidissement parce qu’elles absorbent le dioxide de carbone tout en augmentant les périodes d’ennuagement, ce qui aide la planète à rester au frais. Mais le scénario est tout autre pour les forêts des plus hautes latitudes. Leur effet devient nul ou même dommageable pour le climat, selon Govindasamy Bala, du Lawrence Livermore National Laboratory, aux États-Unis.
Bala et ses collègues ont utilisé des modèles informatiques pour prédire quelles seraient les températures en 2100 si on avait rasé toutes les forêts de la planète en l’an 2000.
Leur analyse tenait compte de trois facteurs :
1. Les forêts peuveut rafraîchir la planète en absorbant le dioxide de carbone pendant la photosynthèse.
2. Elles peuvent aussi contrer le réchauffement par l’évaporation de l’eau dans l’atmosphère, ce qui augmente les périodes d’ennuagement. Un rideau de nuage blanc réflète les radiations solaires vers l’espace.
3. Les arbres peuvent aussi contribuer au réchauffement de la planète parce que leur feuillage foncé absorbe les rayons de soleil et retient la chaleur près du sol.
Les résultats de l’étude démontrent que les forêts tropicales sont très bénéfiques pour le climat parce qu’elles absorbent le carbone et augmentent l’ennuagement. Par contre les forêts situées dans les latitudes moyennes, en Europe et aux États-Unis notamment refroidissent peu le climat. Et plus, on s’éloigne de l’équateur, plus les gains diminuent. En fait planter des arbres dans ces régions pourrait même contrinuer au réchauffement de quelques degrés de la planète en 2100. Le feuillage foncé des forêts des régions boréales permettrait une plus grande aborption de rayons de soleil et réchaufferait la surface de notre planète. Les scientifiques prévienennt donc les activistes avant de se lancer des grandes campagnes de plantations d’arbres.
« Avant de planter des arbres pour réduire le réchauffement global, il faut être prudent. Dans certains endroits, l’effet pourrait être contreproductif », conclut le Dr. Bala.

10/03/2008

Disparition alarmante des mangroves

Erwin Northoff pour FAO - Organisation des Nations Unies pour l'Alimentation et l'Agriculture (ONU)
Le 31-01-2008 (Publié sur internet le 13-02-2008 )

Malgré la tendance au ralentissement, 20% des superficies ont été détruites depuis 1980

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© François Danic / Planète Urgence
Les mangroves protègent les zones côtières de l'érosion, du vent et des cyclones.


Les dommages environnementaux et économiques provoqués par la disparition alarmante des mangroves dans de nombreux de pays devraient être au centre des préoccupations, selon la FAO qui réclame de meilleurs programmes de protection et de gestion de ces formations végétales.

Le monde a perdu environ 3,6 millions d'hectares de mangroves depuis 1980, soit une perte effrayante de 20% de la superficie totale des mangroves, selon l'étude récente d'évaluation des mangroves de la FAO intitulée Les mangroves du monde 1980-2005.

La superficie totale des mangroves est passée de 18,8 millions d'hectares en 1980 à 15,2 millions en 2005, selon le rapport. Il y a cependant eu un ralentissement du taux de déforestation des mangroves qui est passé d'environ 187.000 ha détruits par an dans les années 1980 à 102.000 ha par an entre 2000 et 2005, reflétant une plus grande conscience de la valeur des écosystèmes de mangroves.

Les mangroves sont d'importantes formations végétales qui recouvrent des terres humides et marécageuses. La plupart des pays ont maintenant interdit la conversion des mangroves pour l'aquaculture et évaluent l'impact sur l'environnement avant d'utiliser ces zones de mangroves à d'autres fins, selon Wulf Killmann, expert forestier de la FAO qui s'exprimait à quelques jours de la Journée mondiale des zones humides (2 février 2008).

Cela a conduit à une meilleure protection et gestion des mangroves dans certains pays. Mais globalement, la disparition de ces forêts côtières demeure alarmante. Leur taux de disparition est sensiblement plus élevé que celui de n'importe quels autres types de forêts, ajoute M. Killman.

Si le déboisement des mangroves se poursuit, il peut provoquer des pertes considérables de biodiversité et de moyens d'existence, en plus de l'intrusion du sel dans les zones côtières et de l'envasement des récifs coralliens, des ports et des couloirs de navigation. Le tourisme souffrirait également. Les pays doivent s'engager dans une préservation plus efficace et une gestion durable des mangroves et des autres écosystèmes humides à travers le monde.

Les pertes continuent

L'Asie a enregistré la plus importante disparition de mangroves depuis 1980, avec plus de 1,9 million d’hectares détruits, principalement en raison des changements d'utilisation de la terre.

Au cours des 25 dernières années, l'Amérique du Nord et centrale mais aussi l'Afrique ont également contribué de manière significative à la diminution des superficies de mangroves, avec des pertes respectives d'environ 690.000 et 510.000 ha.

Au niveau des pays, l'Indonésie, le Mexique, le Pakistan, la Papouasie-Nouvelle-Guinée et le Panama ont enregistré les plus grandes pertes de mangroves durant les années 1980. Au total, environ un million d’hectares ont été perdus dans ces cinq pays - une superficie comparable à la Jamaïque.

Dans les années 1990, le Pakistan et le Panama ont réussi à réduire leur taux de destruction des mangroves. Inversement, le Viet Nam, la Malaisie et Madagascar ont souffert de déboisements accrus et sont entrés dans les cinq principaux pays avec des pertes importantes de superficies dans les années 1990 et la période 2000-2005.

Comme causes principales de la destruction des mangroves, la FAO a cité la pression démographique élevée, la conversion à grande échelle des zones de mangroves pour la pisciculture, l’élevage des crevettes, l'agriculture, les infrastructures et le tourisme, aussi bien que la pollution et les catastrophes naturelles.

Mieux protéger

Sur une note positive, un certain nombre de pays ont enregistré, avec le temps, une augmentation des superficies de mangroves, y compris le Bangladesh, indique Mette Wilkie, experte en foresterie à la FAO.

Une partie de la plus grande superficie de mangroves dans le monde, la réserve forestière de Sundarbans au Bangladesh, est bien protégée, et aucun changement majeur dans toute l'étendue de cette zone ne s'est produit pendant les dernières décennies, bien que quelques pertes de mangroves aient été rapportées après le récent cyclone de 2007. En Equateur, l'abandon des bassins et des structures pour la production de sel et de crevettes a permis la reconstitution de divers sites de mangroves, précise Mme Wilkie.

Les mangroves sont des forêts à feuilles persistantes et tolérantes au sel, qui se situent le long des littoraux, des lagunes, des fleuves ou des deltas dans 124 régions et pays tropicaux et subtropicaux, protégeant les zones côtières contre l'érosion, les cyclones et le vent.

Des écosystèmes importants

Ce sont des écosystèmes importants fournissant du bois, de la nourriture, du fourrage, des plantes médicinales et du miel. Elles sont également des habitats pour nombre d'animaux comme les crocodiles, les serpents, les tigres, les cerfs, les loutres, les dauphins et des oiseaux.

Un large éventail de poissons, de mollusques et de crustacés dépend également de ces forêts côtières et les mangroves contribuent à la protection des récifs coralliens contre l'envasement résultant de l'érosion des terres.

L'Indonésie, l'Australie, le Brésil, le Nigéria et le Mexique comptent ensemble pour environ 50% de la superficie mondiale des mangroves.

Le rapport de la FAO a été préparé en collaboration avec des spécialistes des mangroves du monde entier et a été cofinancé par l'Organisation internationale des bois tropicaux (OIBT).

La FAO et l'OIBT travaillent actuellement avec la Société internationale pour les écosystèmes de mangroves et d'autres organisations partenaires pour réaliser un atlas mondial des mangroves qui sera publié plus tard dans l'année.


source : http://www.infosdelaplanete.org/3474/disparition-alarmant...

25/02/2008

Le développement agro sylvicole

Le sahel et la désertification

La sous région sahélienne correspond à une bande de terre qui borde l'extrême frange du Sahara. C'est un espace allant du Tchad au Cap-Vert et couvrant une superficie de 5,4 millions de Km2 pour une population supérieure à 50 milions d'habitants.

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Le Sahel est une zone de transition entre le Nord aride et la forêt tropicale verdoyante qui longe le littoral. Le couvert végétal y est composé de buissons, d'herbes et d'arbres qui deviennent de plus en plus denses au fur et à mesure qu'on descend vers le sud. Aujourd'hui, le terme ''Sahel'' s'applique autant à une zone agro climatique qu'à une entité géopolitique.

Pesant de manière majeure sur l’évolution du climat, de la végétation, du potentiel hydrique et donc sur l’avenir des ressources naturelles disponibles pour les populations des régions sahéliennes, la désertification est un phénomène déterminant pour cette région du monde. La désertification désigne la dégradation des terres dans des zones arides, semi-arides et arides semi-humides.

source : http://www.planete-urgence.org/climat-et-developpement/de...

Quelques gestes simples pour protéger nos arbres

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Il suffit de quelques gestes simples pour protéger nos arbres :



- Porter les déchets toxiques dans une déchetterie (consulter la liste sur le site). Les produits toxiques entraînés par ruissellement jusque dans les sols sont absorbés par les racines et empoisonnent l’arbre.



- Eviter de faire uriner son chien au pied des arbres. L’urine de chien brûle l’écorce et les racines de l’arbre.



- Eviter de saler au pied de l’arbre lorsqu’il gèle.



Et surtout, protégeons le tronc des arbres ! Toute agression sur le tronc endommage les vaisseaux conducteurs et interrompt la circulation de la sève. Ces blessures constituent la porte d’entrée à de nombreux micro-organismes capables d’entraîner la mort de l’arbre.



source : http://www.paris.fr/portail/Parcs/Portal.lut?page_id=8350...

Les forêts africaines, clés de l'équilibre du climat mondial

Les forêts africaines sont appelées à jouer un rôle essentiel et vital dans le maintien des équilibres de l'écosystème. Lors du dernier sommet Europe-Afrique tenu à Lisbonne, les responsabilités des uns et des autres ont été dégagées. Dans un rapport, Greenpeace affirme que les forêts tropicales humides intactes d'Afrique régulent le régime des précipitations de la région. Elles font également office de frein à l'accélération des changements climatiques.
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source : http://www.infosdelaplanete.org/3437/les-forets-africaine...

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Les forêts renferment la moitié du stock de carbone terrestre du monde. Elles stockent globalement 40 fois la quantité de carbone émise chaque année par l'utilisation des combustibles fossiles et la production de ciment. La République démocratique du Congo (RDC) à elle seule détient 8 % du carbone terrestre stocké dans la matière forestière vivante, soit le quatrième stock national de carbone forestier du monde. On estime que les forêts de RDC représentent 60 % de forêts encore sur pied de la région, c'est à dire davantage que n'importe quel autre pays d'Afrique.

Conséquences de la déforestation

La déforestation entraîne l'émission de carbone dans l'atmosphère, sous forme de dioxyde de carbone (CO2), lequel contribue aux changements climatiques, Les émissions mondiales générées par la déforestation, des forêts tropicales principalement, représentent chaque année environ 20 % des émissions totales de gaz à effet de serre induites par les activités humaines, soit plus que celles produites par l'ensemble du secteur des transports. En Afrique centrale, les émissions cumulées liées à la déforestation, entre 1950 et 2000, ont été bien plus conséquentes (plus de 50 fois dans le cas de la RDC) que celles issues de l'utilisation des combustibles fossiles, Lorsque les forêts sont complètement détruites - pour l'agriculture ou les pâturages par exemple - jusqu'à la moitié du carbone qu'elles contenaient peut avoir été émis dans l'atmosphère.

L'exploitation forestière sélective, telle qu'elle est généralement pratiquée en Afrique centrale, a aussi un impact très significatif sur les émissions de carbone. L'exploitation forestière s'étend rapidement en Afrique centrale, où plus de 30 % des forêts sont déjà incluses dans des concessions forestières. Des études récentes révèlent une accélération du rythme de construction de pistes d'exploitation forestière. La densité des routes forestières est la plus élevée au Cameroun et en Guinée équatoriale, et l'exploitation forestière a progressé à l'intérieur du Gabon au cours de ces dernières décennies. La RDC a quant à elle aujourd'hui le plus faible taux de pistes d'exploitation de tous les pays d'Afrique centrale, mais c'est la nouvelle frontière de l'expansion de l'exploitation forestière .

La RDC occupe actuellement la 21ème place sur la liste des pays émetteurs de CO2, presque uniquement à cause de la conversion des terres forestières pour un autre usage du sol et suite à l'exploitation du bois, Le pays produit plus d'émissions de gaz à effet de serre que la Belgique, la Finlande, la Grèce, l'Irlande, l'Espagne, la Suisse ou les Pays-Bas.

Selon les prévisions relatives à la diminution du couvert forestier en Afrique centrale, la RDC risque de perdre plus de 40 % de ses forêts d'ici 2050, La région située au nord du fleuve Congo serait alors totalement déboisée, de même que les zones proches des routes et cours d'eaux navigables. Au Gabon, près de la moitié des forêts sont aujourd'hui sous concessions, et l'on risque d'atteindre le taux de 75 % dans les 10 ans à venir, en l'absence de mécanismes de protection12. On estime que la déforesta­tion en Afrique centrale va libérer au total entre 31,1 et 34,4 milliards de tonnes de CO2, soit environ l'équivalent de cinq ans d'émissions mondiales de CO2 dues au seul secteur des transports.

Les forêts : un tampon vital

Le récent rapport Bilan 2007 des changements climatiques du Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat (GIEC) a conclu que le changement climatique, en interaction avec des facteurs d'origine humaine tels que la déforestation et les feux de forêts, est une menace pour les écosystèmes africains , Les changements climatiques en Afrique vont aggraver les pénuries d'eau existantes pour certains pays. On prévoit aussi une augmentation de la fréquence des épisodes climatiques extrêmes comme les sécheresses et les inondations.

Les forêts sont importantes pour le climat, non seulement en termes d'émissions de carbone, mais également en termes de précipitations. L'effet de la déforestation sur les précipitations est particulièrement marqué en Afrique, puisque 75 à 95 % des précipitations dans le Bassin du Congo proviennent de l'évapotranspiration. L'exploitation de vastes concessions forestières peut donc affecter les précipitations dans les régions forestières environnantes. Les modèles démontrent que la déforestation induirait une tendance générale à l'assèchement en Afrique avec une augmentation des précipitations dans certaines régions, et une réduction des précipitations allant jusqu'à 40 % dans d'autres; tout cela accompagné d'une augmentation des vagues de chaleur dans certaines régions.

Selon une étude récente, les impacts locaux de la déforestation, au moins durant la première partie de ce siècle, seront plus dévastateurs pour l'Afrique tropicale que les impacts directs liés aux changements climatiques. Ses auteurs concluent que la protection de la végétation à l'échelle nationale peut entraÎner directement une réduction des implications négatives d'un futur changement climatique en Afrique .

A l'échelle mondiale, un lien étroit a été découvert entre les précipitations dans le Bassin du Congo et les modèles de circulation atmosphérique dans l'Atlantique Nord durant l'hiver et le printemps. Le Bassin du Congo représente ainsi la troisième plus grande région de convection profonde de la planète, après le Pacifique Ouest et l'Amazonie. On connaît cependant moins de choses sur les processus climatiques au Congo que pour les autres régions. C'est pourquoi il est fort possible que la déforestation en RDC puisse, selon des mécanismes qui ne sont pas encore décrits, affecter les précipitations au niveau tant local et régional qu'à l'autre bout de la planète.

Il n'y a pas que la déforestation, stricto sensu, qui libère du carbone stocké dans les forêts dans l'atmosphère: les émissions liées à la dégradation des forêts sont également importantes. Actuellement, les chiffres utilisés par le GIEC ne prennent pas en compte les émissions résultant de la fragmentation et de la dégradation de vastes zones.

Les forêts sont importantes pour le climat, non seulement en termes d'émissions de carbone, mais également en termes de précipitations, L'effet de la déforestation sur les précipitations est particulièrement marqué en Afrique, puisque 75 à 95 % des précipitations dans le Bassin du Congo proviennent de l'évapotranspiration, L'exploitation de vastes concessions forestières peut donc affecter les précipitations dans les régions forestières environnantes.

Les modèles démontrent que la déforestation induirait une tendance générale à l'assèchement en Afrique avec une augmentation des précipitations dans certaines régions, et une réduction des précipitations allant jusqu'à 40 % dans d'autres; tout cela accompagné d'une augmentation des vagues de chaleur dans certaines régions18, Selon une étude récente, les impacts locaux de la déforestation, au moins durant la première partie de ce siècle, seront plus dévastateurs pour l'Afrique tropicale que les impacts directs liés aux changements climatiques, Ses auteurs concluent que la protection de la végétation à l'échelle nationale peut entraÎner directement une réduction des implications négatives d'un futur changement climatique en Afrique .

A l'échelle mondiale, un lien étroit a été découvert entre les précipitations dans le Bassin du Congo et les modèles de circulation atmosphérique dans l'Atlantique Nord durant l'hiver et le printemps. Le Bassin du Congo représente ainsi la troisième plus grande région de convection profonde de la planète, après le Pacifique Ouest et l'Amazonie. On connaît cependant moins de choses sur les processus climatiques au Congo que pour les autres régions. C'est pourquoi il est fort possible que la déforestation en RDC puisse, selon des mécanismes qui ne sont pas encore décrits, affecter les précipitations au niveau tant local et régional qu'à l'autre bout de la planète.

Fonds de stabilisation
Dans leur déclaration pour les négociations climatiques des Nations unies à Bali (COP/MOP décembre 2007), les pays du Bassin du Congo demandent que la déforestation et la dégradation des forêts soient prises en compte dans un futur mécanisme de réduction des émissions de la déforestation et de la dégradation. Les pays de la Commission des forêts d'Afrique centrale (COMIFAC) demandent également un mécanisme complémentaire - un fonds de stabilisation - pour récompenser les efforts de la gestion durable de leurs forêts.

Greenpeace demande à toutes les Parties de faire de la fin des émissions liées à la déforestation en zone tropicale un élément central de la prochaine phase du Protocole de Kyoto (post-2012) sur le changement climatique. Lors de la conférence des parties (Cap), à Bali, en Indonésie, Greenpeace présente sa proposition pour un mécanisme de financement international visant à mettre un terme à ces émissions. Cette proposition prend en compte l'ensemble des pays concernés, qu'ils présentent des taux de déforestation historiquement élevés ou, comme c'est le cas pour la RDC, possèdent de larges forêts intactes et des taux de déforestation faibles.

La proposition de Greenpeace est adaptable aux différentes réalités des pays en développement, évite les pièges des approches basées sur le marché, comptabilise les émissions au niveau national, règle le problème de l'incertitude et de la permanence, assure l'intégrité environnementale du Protocole de Kyoto, et contribue à la réalisation de l'objectif ultime de la convention cadre des Nations Unies sur les changements climatiques (UNFCCC).

Greenpeace soutient les pratiques d'exploitation écologiquement et socialement responsables, mais s'oppose à ce que ces pratiques bénéficient des financements internationaux évoqués ci-dessus, car ces opérations sont, in fine, considérablement émettrices de gaz à effets de serre et il serait pervers de les financer - et donc d'encourager la dégradation de forêts intactes - dans le cadre d'un fonds carbone.

En outre, il est évident que les efforts visant à réduire les émissions liées à la déforestation doivent se superposer à des objectifs ambitieux de réduction d'émissions fixés aux pays de l'Annexe 1 du protocole de Kyoto, et en aucun cas fournir une excuse aux pays riches pour réduire leurs efforts domestiques.

Des initiatives sont nécessaires avant 2012 pour améliorer la gouvernance et augmenter les capacités du secteur forestier africain, développer des alternatives aux pratiques forestières destructrices, renforcer et étendre les pro­grammes de conservation forestière. De tels efforts doivent donner priorité aux actions qui produisent des bénéfices gagnants-gagnants, autant pour le climat, pour la biodiversité que pour les populations locales.