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10/03/2008

Disparition alarmante des mangroves

Erwin Northoff pour FAO - Organisation des Nations Unies pour l'Alimentation et l'Agriculture (ONU)
Le 31-01-2008 (Publié sur internet le 13-02-2008 )

Malgré la tendance au ralentissement, 20% des superficies ont été détruites depuis 1980

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© François Danic / Planète Urgence
Les mangroves protègent les zones côtières de l'érosion, du vent et des cyclones.


Les dommages environnementaux et économiques provoqués par la disparition alarmante des mangroves dans de nombreux de pays devraient être au centre des préoccupations, selon la FAO qui réclame de meilleurs programmes de protection et de gestion de ces formations végétales.

Le monde a perdu environ 3,6 millions d'hectares de mangroves depuis 1980, soit une perte effrayante de 20% de la superficie totale des mangroves, selon l'étude récente d'évaluation des mangroves de la FAO intitulée Les mangroves du monde 1980-2005.

La superficie totale des mangroves est passée de 18,8 millions d'hectares en 1980 à 15,2 millions en 2005, selon le rapport. Il y a cependant eu un ralentissement du taux de déforestation des mangroves qui est passé d'environ 187.000 ha détruits par an dans les années 1980 à 102.000 ha par an entre 2000 et 2005, reflétant une plus grande conscience de la valeur des écosystèmes de mangroves.

Les mangroves sont d'importantes formations végétales qui recouvrent des terres humides et marécageuses. La plupart des pays ont maintenant interdit la conversion des mangroves pour l'aquaculture et évaluent l'impact sur l'environnement avant d'utiliser ces zones de mangroves à d'autres fins, selon Wulf Killmann, expert forestier de la FAO qui s'exprimait à quelques jours de la Journée mondiale des zones humides (2 février 2008).

Cela a conduit à une meilleure protection et gestion des mangroves dans certains pays. Mais globalement, la disparition de ces forêts côtières demeure alarmante. Leur taux de disparition est sensiblement plus élevé que celui de n'importe quels autres types de forêts, ajoute M. Killman.

Si le déboisement des mangroves se poursuit, il peut provoquer des pertes considérables de biodiversité et de moyens d'existence, en plus de l'intrusion du sel dans les zones côtières et de l'envasement des récifs coralliens, des ports et des couloirs de navigation. Le tourisme souffrirait également. Les pays doivent s'engager dans une préservation plus efficace et une gestion durable des mangroves et des autres écosystèmes humides à travers le monde.

Les pertes continuent

L'Asie a enregistré la plus importante disparition de mangroves depuis 1980, avec plus de 1,9 million d’hectares détruits, principalement en raison des changements d'utilisation de la terre.

Au cours des 25 dernières années, l'Amérique du Nord et centrale mais aussi l'Afrique ont également contribué de manière significative à la diminution des superficies de mangroves, avec des pertes respectives d'environ 690.000 et 510.000 ha.

Au niveau des pays, l'Indonésie, le Mexique, le Pakistan, la Papouasie-Nouvelle-Guinée et le Panama ont enregistré les plus grandes pertes de mangroves durant les années 1980. Au total, environ un million d’hectares ont été perdus dans ces cinq pays - une superficie comparable à la Jamaïque.

Dans les années 1990, le Pakistan et le Panama ont réussi à réduire leur taux de destruction des mangroves. Inversement, le Viet Nam, la Malaisie et Madagascar ont souffert de déboisements accrus et sont entrés dans les cinq principaux pays avec des pertes importantes de superficies dans les années 1990 et la période 2000-2005.

Comme causes principales de la destruction des mangroves, la FAO a cité la pression démographique élevée, la conversion à grande échelle des zones de mangroves pour la pisciculture, l’élevage des crevettes, l'agriculture, les infrastructures et le tourisme, aussi bien que la pollution et les catastrophes naturelles.

Mieux protéger

Sur une note positive, un certain nombre de pays ont enregistré, avec le temps, une augmentation des superficies de mangroves, y compris le Bangladesh, indique Mette Wilkie, experte en foresterie à la FAO.

Une partie de la plus grande superficie de mangroves dans le monde, la réserve forestière de Sundarbans au Bangladesh, est bien protégée, et aucun changement majeur dans toute l'étendue de cette zone ne s'est produit pendant les dernières décennies, bien que quelques pertes de mangroves aient été rapportées après le récent cyclone de 2007. En Equateur, l'abandon des bassins et des structures pour la production de sel et de crevettes a permis la reconstitution de divers sites de mangroves, précise Mme Wilkie.

Les mangroves sont des forêts à feuilles persistantes et tolérantes au sel, qui se situent le long des littoraux, des lagunes, des fleuves ou des deltas dans 124 régions et pays tropicaux et subtropicaux, protégeant les zones côtières contre l'érosion, les cyclones et le vent.

Des écosystèmes importants

Ce sont des écosystèmes importants fournissant du bois, de la nourriture, du fourrage, des plantes médicinales et du miel. Elles sont également des habitats pour nombre d'animaux comme les crocodiles, les serpents, les tigres, les cerfs, les loutres, les dauphins et des oiseaux.

Un large éventail de poissons, de mollusques et de crustacés dépend également de ces forêts côtières et les mangroves contribuent à la protection des récifs coralliens contre l'envasement résultant de l'érosion des terres.

L'Indonésie, l'Australie, le Brésil, le Nigéria et le Mexique comptent ensemble pour environ 50% de la superficie mondiale des mangroves.

Le rapport de la FAO a été préparé en collaboration avec des spécialistes des mangroves du monde entier et a été cofinancé par l'Organisation internationale des bois tropicaux (OIBT).

La FAO et l'OIBT travaillent actuellement avec la Société internationale pour les écosystèmes de mangroves et d'autres organisations partenaires pour réaliser un atlas mondial des mangroves qui sera publié plus tard dans l'année.


source : http://www.infosdelaplanete.org/3474/disparition-alarmant...

Pour les candidats qui s'engagent... : Plan climat énergie

Pourquoi cette campagne ?

Les collectivités territoriales sont directement responsables de 15 % 1 des émissions de gaz à effet de serre via la gestion de leur patrimoine et de leurs domaines de compétence (transports, déchets, assainissement, gestion des espaces verts, etc.). Cette responsabilité est estimée à plus de 25 % avec les effets indirects de leurs orientations en matière d’habitat, d’aménagement, d’urbanisme et de transport.


L’élaboration d’un Plan climat énergie territorial (PCET) permet de lutter efficacement contre les changements climatiques, d’adapter les territoires à ses impacts et d’anticiper les probables obligations réglementaires, notamment celles discutées lors du Grenelle de l’environnement.
Les différents candidats doivent donc s’engager à mettre en œuvre un PCET en cas de succès au scrutin de 2008.

Objectif : Faire de la lutte contre les changements climatiques une priorité au sein des collectivités territoriales
Cette campagne souhaite obtenir des engagements clairs de la part des candidats aux élections municipales 2008 pour qu’ils intégrent dans leurs programmes électoraux la réalisation d’un PCET ambitieux en termes d’objectifs de réduction d’émissions et d’adaptation aux effets des changements climatiques.

Mesure : Élaboration d’un PCET ambitieux
Réduire les émissions de gaz à effet de serre de 3 % par an en moyenne pour atteindre - 30 % en 2020, puis la division par 4 en 2050 (“Facteur 4”).
Le cas échéant : faire pression au sein du conseil d’Etablissement public de coopération intercommunale (EPCI) de votre commune pour l’adoption d’une stratégie climat.
L’objectif est d’apporter cohérence et coordination aux différentes initiatives au sein des communes membres, en élargissant les actions aux domaines de compétences propres à l’EPCI.

source : http://www.rac-f.org/PCET

Qu'est-ce que le développement durable ?

Pour échapper au terme "écologie", qui ne roule plus en 2cv (devenue trop chic), mais à fait de nombreux effets de manches sous des pulls démesurés, nos têtes pensantes ont inventé le terme "développement durable", explicite (à la différence de "mondialisation" jugé barbare) mais vraiment peu sexy (à la différence du mot "nauture" si joli à prononcer). En voici une définition :


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Source : Qu'est-ce que le développement durable ? Collection A Savoir AFNOR
http://www.afnor.org/developpementdurable/dd/dd_definitio...

"Le développement durable est le développement qui satisfait les besoins
de la génération actuelle sans priver les générations futures
de la possibilité de satisfaire leurs propres besoins."

Deux concepts sont inhérents à cette notion :
- le concept de "besoin", et plus particulièrement des besoins essentiels des plus démunis, à qui il convient d'apporter la plus grande priorité,

- et l'idée des limitations que l'état de nos techniques et de notre organisation sociale imposent sur la capacité de l'environnement à répondre aux besoins actuels et à venir. "
Source : Rapport Brundtland 1987


Concrètement, un développement durable se traduit, au niveau du citoyen, par des gestes quotidiens qui préservent son environnement naturel, une implication dans la vie sociale et politique de la cité et une contribution à la richesse de l'économie locale. Pour l'entreprise, il s'agit d'assurer sa pérennité en créant de la valeur tout en prenant en compte les impacts sociaux et environnementaux de son activité.

" Au cours des cinquante dernières années, les préoccupations environnementales n'ont cessé de croître. Le développement industriel, l'augmentation de la production, de la consommation et de l'urbanisation, découlant notamment de la croissance démographique, engendrent des impacts de moins en moins réversibles.
Ces impacts environnementaux, à l'échelle planétaire, se traduisent par la réduction de la diversité biologique, la raréfaction de certaines ressources, une augmentation et une globalisation de la pollution de l'air mais aussi de l'eau et des sols...
Ces impacts sont également sociaux. Les inégalités entre les différentes régions du monde se creusent, la pauvreté augmente, le travail des enfants perdure, l'alphabétisation est insuffisante…
Notre mode de développement actuel a donc ses excès et ses limites.
Le développement durable a pour objectif d'établir un nouvel équilibre entre l'homme et son environnement. "